Esope - D’un Loup et d’un Agneau.





Un Loup buvant à la source d’une fontaine, aperçut un Agneau qui buvait au bas du ruisseau ; il l’aborda tout en colère, et lui fit des reproches de ce qu’il avait troublé son eau. L’Agneau, pour s’excuser, lui représenta qu’il buvait au-dessous de lui, et que l’eau ne pouvait remonter vers sa source. Le Loup redoublant sa rage, dit à l’Agneau qu’il y avait plus de six mois qu’il tenait de lui de mauvais discours. – Je n’étais pas encore né, répliqua l’Agneau. Il faut donc, repartit le Loup, que ce soit ton père ou ta mère. – Et sans apporter d’autres raisons, il se jeta sur l’Agneau et le dévora, pour le punir (disait-il) de la mauvaise volonté et de la haine de ses parents.



Il y avait une petite fille assise toute seule dans un parc. Tout le monde passait près d'elle mais personne ne s'arrêtait pour savoir pourquoi celle-ci avait l'air si triste.

Habillée d'une robe rose un peu défraîchie, pieds nus, cette petite fille assise ne cessait de regarder les gens passer près d'elle.

Elle n'essayait jamais de parler ni même d'attirer leur attention. Elle ne bougeait pour ainsi dire pas du tout tant sa tristesse semblait lourde à porter.

Plusieurs personnes passaient près d'elle, mais pourtant aucune ne s'arrêtait. Chacun semblait bien trop préoccupé par lui-même ou encore ne dégageait qu'indifférence à son égard.

Le jour suivant, toujours intrigué, j'ai décidé, par curiosité, de retourner au parc afin de découvrir si elle était toujours là.

Hé! Oui... elle se trouvait bien au même endroit que la veille, toujours habitée par cette même tristesse qui inondait son beau regard d'enfant.

Aujourd'hui c'est décidé, je vais aller vers elle et lui parler.À mon avis, j'ai bien conscience qu'un parc plein de gens inconnus n'est pas nécessairement un endroit idéal permettant à une jeune enfant, étant seule de surcroît, de pouvoir y jouer et s'y épanouir.

Plus je m'approchais, plus je pouvais percevoir que le dos de la robe de cet enfant cachait une sorte de forme étrange.

J'ai songé qu'il s'agissait peut-être de la raison pour laquelle les gens passaient tout droit et ne s'arrêtaient jamais pour lui parler.

Souvent, les défauts physiques sont mal perçus dans notre société et celle-ci va même jusqu'à vous isoler lorsque vous trouvez naturel de vous préoccuper d'une personne qui soit différente des autres.

Comme je me rapprochais, la petite fille triste baissa les yeux pour éviter mon regard. Cela ne me découragea pas, mais plus je m'approchais et plus je pouvais voir nettement cette sorte de difformité dans son dos.

Sa robe masquait grossièrement son infirmité assez marquante. Je lui ai souris afin de lui signifier que j'avais vu mais que c'était bien correct et que je désirais l'aider et lui parler.

Je me suis assise à côté d'elle et j'ai débuté la conversation par un simple bonjour. La petite fille avait l'air surpris, et me répondit à son tour timidement après m'avoir observé longuement dans les yeux.

Je me suis fait chaleureux avec les yeux pleins de tendresse, elle m'a souris à son tour.

Nous avons parlé là, simplement, comme ça, jusqu'à ce que la noirceur s'installe et que le parc soit complètement désert.

Je lui ai demandé pourquoi elle avait l'air si triste. La petite fille m'a regardé d'un air triste et m'a dit : « Parce que je suis différente. » Immédiatement je lui ai répondu : « Certainement que tu l'es .» Puis, je lui ai souris tendrement. La petite fille a semblé plus triste encore et m'a répondu : “Je le sais.”

“Hé! Petite fille,” lui dis-je, “tu me fais penser à un ange, gentil et innocent. » Elle m'a regardé, m'a souris, et doucement elle s'est levée :

"Vraiment? ..." dit-elle.

« Oui! ! Tu es comme un ange gardien descendu sur terre pour prendre soin de tous ces gens qui marchent autour de toi.»

Elle me fit un signe de la tête et sourit les yeux brillants d'une nouvelle lumière, puis sans que je puisse m'y attendre, elle ouvrit le dos de sa robe rose pour permettre à ses ailes de se déployer librement.

Face à mon regard stupéfait, elle dit :

« Je suis effectivement TON ange gardien » en me clignant un superbe clin d'oeil.

Je ne savais plus quoi dire, je pensais que je rêvais.

Elle me dit : « Pour une fois, tu as pensé à quelqu'un d'autre qu'à toi-même.

Ainsi, mon travail ici-bas est terminé, tu peux donc désormais continuer ton évolution avec mon patron qui est ton archange. »

Je me suis levé et je lui ai dit : « Attends, explique-moi pourquoi personne n'a pris la peine de s'arrêter pour aider un ange semblant si tristement en détresse”.

Elle m'a regardé et dit : « Tu étais le seul qui pouvait me voir » puis elle disparut.

Après cela, ma vie a changé dramatiquement.

C'est la raison pour laquelle je me sens poussé à vous dire, vous qui me lisez, la phrase suivante :

" Quand vous penserez que vous êtes seul au monde, que vous n'avez rien, et que vous allez jusqu'à croire que tous vos efforts sont vains et bien souvenez-vous que nous possédons tous un ange et le vôtre est toujours là, à vous protéger. "

Offrez la référence de cette page à tous ceux que vous aimez ou que vous croyez pouvoir aider par cette pensée. Au fond vous savez bien que chacun de vos amis est un ange à sa façon.

La valeur d'un ami est mesurée par son cœur. Et si vous croyez que vous n'avez pas un ami qui ressemble à un ange ou que vous souhaitiez qu'un de vos amis illumine sa vie d'un plus grand bonheur, alors répétez cette phrase pour lui ou pour vous.

" Dieu, je t'aime et j'ai besoin de toi, viens dans mon coeur ainsi que dans celui de ceux qui me sont chers s'il te plaît. Merci mon ange de lui porter mon message. "

Esope - D’un Coq et d’une Pierre précieuse.






Un Coq en grattant un fumier, y trouva par hasard une Pierre précieuse ; il la considéra pendant quelque temps, et dit avec une espèce de mépris : – De quoi me peut servir une chose si belle et si brillante ? Elle serait bien mieux entre les mains d’un Lapidaire qui en connaîtrait le prix, et l’usage qu’il en faut faire. Mais pour moi qui n’en puis retirer aucune utilité, je préférerais un seul grain d’orge à toutes les Pierres précieuses du monde.


Esope





J'ai décidé de faire découvrir à mes visiteurs,
en même temps que moi,
ESOPE.


(VIIe VIe siècles avant J.-C.) On le considère comme le père de la fable. Mais a-t-il vraiment existé ? Rien n’est sûr, mais qu’importe ! (Il est convenu désormais de parler plutôt de textes ésopiques que de fables d’Ésope). Ses fables constituent une somme de la sagesse populaire des Grecs. Elles inspireront ensuite Phèdre à Rome, puis les conteurs arabes. Les fables d’Ésope ont été compilées et publiées au XIVe siècle, par Planude, un moine byzantin. Isaac Nicolas de Nivelet avait publié en 1610 une version d’Ésope en latin, et cette traduction avait été rééditée en 1660. La Fontaine l’a sûrement lue. La légende disait Ésope laid et boiteux.

Ballade en Rêve




Paul VERLAINE (1844-1896)
(Recueil : Chair)

J'ai rêvé d'elle,
et nous nous pardonnions

Non pas nos torts, il n'en est en amour,

Mais l'absolu de nos opinions

Et que la vie ait pour nous pris ce tour.

Simple elle était comme au temps de ma cour,

En robe grise et verte et voilà tout,

(J'aimai toujours les femmes dans ce goût),

Et son langage était sincère et coi.

Mais quel émoi de me dire au débout :

J'ai rêvé d'elle et pas elle de moi.

Elle ni moi nous ne nous résignions

À plus souffrir pas plus tard que ce jour.

Ô nous revoir encore compagnons,

Chacun étant descendu de sa tour

Pour un baiser bien payé de retour !

Le beau projet !
Et nous étions debout,

Main dans la main, avec du sang qui bout

Et chante un fier 'donec gratus'.
Mais quoi ?
C'était un songe, ô tristesse et dégoût !
J'ai rêvé d'elle et pas elle de moi.

Et nous suivions tes luisants fanions,

Soie et satin, ô Bonheur vainqueur,
pour
Jusqu'à la mort, que d'ailleurs nous niions.
J'allais par les chemins, en troubadour,

Chantant, ballant, sans craindre ce pandour

Qui vous saute à la gorge et vous découd.

Elle évoquait la chère nuit d'Août

Où son aveu bas et lent me fit roi.

Moi, j'adorais ce retour qui m'absout.

J'ai rêvé d'elle et pas elle de moi !

La Prophétie




là où l'aventure garde les yeux clairs
là où les femmes rayonnent de langage
là où la mort est belle dans la main comme un oiseau
saison de lait
là où le souterrain cueille de sa propre génuflexion un luxe
de prunelles plus violent que des chenilles
là où la merveille agile fait flèche et feu de tout bois

là où la nuit vigoureuse saigne une vitesse de purs végétaux

là où les abeilles des étoiles piquent le ciel d'une ruche
plus ardente que la nuit
là où le bruit de mes talons remplit l'espace et lève
à rebours la face du temps
là où l'arc-en-ciel de ma parole est chargé d'unir demain
à l'espoir et l'infant à la reine,

d'avoir injurié mes maîtres mordu les soldats du sultan
d'avoir gémi dans le désert
d'avoir crié vers mes gardiens
d'avoir supplié les chacals et les hyènes pasteurs de caravanes

je regarde
la fumée se précipite en cheval sauvage sur le devant
de la scène ourle un instant la lave de sa fragile queue
de paon puis se déchirant la chemise s'ouvre d'un coup
la poitrine et je la regarde en îles britanniques en îlots
en rochers déchiquetés se fondre peu à peu dans la mer
lucide de l'air
où baignent prophétiques
ma gueule
ma révolte
mon nom.

Attendre




Un appel qui ne vient pas,
Une personne qui ne revient plus,
Une lettre qu'on ne reçoit pas,
Un enfant qu'on ne voit plus,
Une jeunesse qui n'est plus là,
Un amour qui semble perdu.

Tu t'attardes à faire revivre
Ce passé qui demande a mourir.
Et tu perds ton temps à retenir
Une illusion qui te fait souffrir.

Arrête de t'enfuir dans tes souvenirs
Et de faire vieillir ton avenir.
Il est temps de te ressaisir,
Et à nouveau, tu te dois de revivre.

Laisse au présent la chance de te séduire,
Et au futur le bonheur de t'épanouir.
Tout ce que la vie a de beau, elle va te l'offrir,
Il suffit de lui sourire et de t'ouvrir.

Le chemin pour y parvenir
Est de lâcher prise, ne plus retenir;
Laisser aller afin de grandir,
Et à nouveau tout accueillir.

Richard Migneault
1992-09-20

Chance ou .... Malchance ?





Il y avait dans le Far-West, un vieux cultivateur

qui possédait un vieux cheval

pour labourer son champ.


Un jour, le cheval s'enfuit dans les montagnes et,

tous les voisins vinrent sympathiser avec le vieil homme

à cause de sa malchance.

Mais il leur dit:
Chance ou malchance, qui peut le dire?

Une semaine plus tard, le cheval revint des montagnes

emmenant avec lui une horde de chevaux sauvages;

et alors les voisins vinrent le féliciter à cause de sa chance.

Il leur dit encore:
Chance ou malchance, qui peut le dire?

Puis, alors que son fils essayait de dompter les chevaux sauvages,

il tomba et se cassa une jambe.

Tout le monde y voit de la malchance.

Mais pas le cultivateur qui leur dit une fois de plus:
Chance ou malchance, qui peut le dire?

Quelques semaines plus tard,

l'armée arriva dans le village et

tous les jeunes aptes à faire la guerre furent conscrits.

Quand les officiers virent le fils du cultivateur avec sa jambe cassée,

ils le laissèrent libre.

Était-ce une chance ou une malchance?

Qui peut le dire?

Tout ce qui apparaît comme une malchance

peut-être une chance déguisée.

Et ce qui apparaît comme une chance,

peut être une malchance déguisée.

Nous sommes donc sages quand nous laissons à Dieu

de décider de ce qui est bon et de ce qui est mauvais,

et nous Le remercions de ce que toute chose finit

par être changée en bien pour ceux et celles qui L'aiment.