Pensée du jour du 31 mai 2008




"Il y a modèle et modèle. Quelqu’un se fait remarquer parce qu’il s’impose ou réussit dans tel ou tel domaine. Alors, immédiatement beaucoup d’autres veulent l’imiter. Mais si c’est l’argent, les possessions, le rang social qui font sa supériorité, il n’est pas un bon modèle. Pourquoi ? Parce qu’il entraînera les gens dans une voie où on est toujours poussé à dominer les autres, à les évincer, à les humilier. Tandis que celui qui se distingue par ses qualités spirituelles : la bonté, la sagesse, la maîtrise, la noblesse, la générosité, la pureté, l’abnégation… celui-là est un bon modèle, car il aidera les autres à marcher dans la bonne voie et à trouver le vrai bonheur.
Tous les humains ont besoin de modèles, non pas de modèles de réussite matérielle, sociale, mais de modèles qui leur font prendre conscience de leurs véritables richesses, les richesses du cœur, de l’âme et de l’esprit."

50 Façons de goûter la vie


Suivre une série TV

PAR MARTIN WINCKLER

Le plaisir de suivre une série, c’est d’abord celui de la découverte : l’épisode « pilote », sa présentation des personnages et des situations, la promesse de ce qu’il contient et de ce qu’il annonce, qu’il s’agisse d’un drame, d’une comédie débridée ou d’une chronique familiale. C’est ensuite le plaisir de voir la narration grandir et s’enrichir, épisode après épisode, en tissant ses histoires, en mettant le spectateur sur des pistes dont nul ne sait encore si elles seront toutes explorées. C’est bien sûr, le plaisir de l’attente nourrie d’imaginaire : que va-t-il arriver à ce personnage (quelle catastrophe, quel nouveau coup du sort) ? Que va-t-il advenir de cette famille qui se (re)compose devant nos yeux ? Cette trahison cachée finira-t-elle par éclater au grand jour ? Et ce complot, sera-t-il élucidé ? C’est aujourd’hui, grâce au DVD, le plaisir de plonger dans plusieurs épisodes à la suite ou de les savourer sans dépendre de leur diffusion. C’est celui de les regarder où l’on veut (sur l’écran d’un ordinateur ou celui d’un home-cinema) et comme on veut : seul et avachi dans un canapé ou à deux sous une couette (Ah ! Grey’s Anatomy. Ah ! Everwood...). Une série, c’est l’intensité de nos émotions, c’est l’intelligence de grands scénaristes, c’est le devenir des personnages qui avancent comme nous, avec nous, au rythme de la vie.





Notre lien à la terre est si intime, si vital, que rien ne peut le résilier. La conscience et l’entendement devraient permettre à l’humain de comprendre, de ressentir, de s’enchanter de cet ordre et donc de le respecter et d’en prendre soin avec humilité et compassion.

Pierre Rabhi



Ayez un but, tout vous semblera beaucoup plus facile par la suite.


50 Façons de goûter la vie





Tout saisir en même temps

PAR JEAN-MICHEL RIBES

Sans le cri de la mouette, le parfum de l’embrun, les cuisses dorées des baigneuses qui chevauchent les vagues, sans les nuages, sans le sable doux et le vent coulis, sans le crabe qui s’enfuit et doucement, sur la langue, la crêpe au froment, où serait le plaisir de la mer ? Petit plaisir, simple plaisir, plaisir joyeux, le plaisir ne commence que lorsqu’il est nombreux, plusieurs, ensemble et en même temps. Lourd porteur d’angoisses, il me faut pour m’envoler loin de la réalité qui empoisonne les sens, de nombreux plaisirs sous les ailes. Dans le plastique d’un écouteur, Mozart résonne à l’oreille, je suis là devant Beaubourg et puis le livre de Queneau dans la vitrine, désir soudain de cette femme qui traverse, la lenteur de la Seine au loin et ce souvenir si drôle, tout en un instant, le même, unique, parce multiple et Paris devient plaisir. Après tout, jouir ne s’est jamais écrit avec une seule lettre.



Plaisir de printemps : s’enivrer de l’odeur de l’herbe fraîchement coupée, du chant des oiseaux.

Pensée du jour du 16 mai 2008




"Le Maître Peter Deunov disait : « Place la bonté comme base de ta vie, la justice comme mesure, la sagesse comme limite, l’amour comme délectation et la vérité comme lumière ». La bonté, la justice, l’amour, la sagesse et la vérité sont cinq vertus nécessaires au développement harmonieux de l’être humain. La véritable science réside dans la connaissance des liens que ces vertus entretiennent avec notre corps physique, mais aussi avec nos corps psychiques et nos corps spirituels. La bonté est liée aux jambes, la justice aux mains, l’amour à la bouche, la sagesse aux oreilles, la vérité aux yeux. Et la vérité appartient à l’esprit, l’amour à l’âme, la sagesse à l’intellect, la bonté au cœur, la justice à la volonté."




50 Façons de goûter la vie


Caresser son amant
PAR ALINA REYES
De mes mains sur son corps je dessine des arabesques, du bout des doigts, des dix yeux ouverts au tranchant de mes ongles. Je suis en adolescence, chaque fois que je me donne le lent loisir d’exciter mon amant par des caresses d’exploratrice. Souvent parmi les autres, dans une pièce bruissante de musiques, de rires, de conversations hachées, des souffles et des baisers gratuits de la jeunesse, à demi allongés sur une banquette, on parvenait à la jouissance tout habillés, par la grâce de nos corps serrés l’un contre l’autre et de nos paumes amoureuses. Sous les tissus, je descendais le long de son dos, y remontais et en redescendais, traçant de la nuque au coccyx des S appuyés, sensibles, retenant notre commune impatience, de son torse à son pubis sous les boutons du jeans, où le souffle coupé, tourner dans la forêt autour de l’objet sacré, finir par l’effleurer, flirter avec sa si dure douceur, puis l’empoigner, l’emmener là où le désir se met à galoper. La scène se reproduit, l’amour de l’homme je l’ai dans la peau, pour la vie.




Aller au cimetière, un jour de soleil et de tranquillité intérieure. Voir que c’est un lieu de paix et de repos. Regarder la mort en en face jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de peur ni de douleur, mais juste une curiosité tranquille. Vers où ? Vers quoi ?
PAR CHRISTOPHE ANDRÉ



Regarder passer les nuages un jour de ciel changeant.
PAR CHRISTOPHE ANDRÉ

Pensée du jour du 15 mai 2008





"Ne vous faites pas d’illusions, sur la terre vous ne trouverez aucune créature parfaite. Qu’il la montre ou la cache, chacun a une faiblesse, et même plusieurs. Même les Initiés ont au moins une faiblesse : ou la vanité, ou l’orgueil, ou l’avarice, ou la sensualité… Mais la supériorité d’un Initié vient de ce que, d’abord, il est conscient de sa faiblesse, et qu’ensuite il essaie par tous les moyens d’en triompher.
Quelle que soit l’élévation de son esprit, dans la mesure où un être vient s’incarner sur la terre, il reçoit une hérédité plus ou moins défectueuse sur laquelle il doit travailler ; et il arrive à le faire grâce à ses autres qualités et vertus. Et quand il y a réussi, il devient encore plus grand, parce qu’il est parvenu à transformer une matière brute, crue, en une matière élaborée dont il peut se servir pour son travail. C’est chez les Initiés que l’on découvre combien la puissance de l’esprit arrive à tout maîtriser, alors que la majorité des humains traînent toute leur vie des défauts qu’ils sont incapables de corriger."

Omraam Mikhaël Aïvanhov

50 Façons de goûter la vie



Partir

Partir, c’est l’espace d’un instant entendre sa porte d’appartement claquer, la laisser se refermer sur les draps tirés d’un lit, les livres, les CD, l’agenda des rendez-vous, les lettres bleues de Gaz de France. Tout ce qui fait le quotidien va rester enfermé là pour laisser le maître des lieux s’en aller à la rencontre de l’imprévisible, tenter que sa vie ne soit plus une ligne droite, austère et rectiligne, qui va de la naissance à la mort, mais qu’elle peut se briser, se courber, s’incurver, que des accidents de parcours vont lui fabriquer de l’inédit... En somme, faire de sa vie un roman. Partir, c’est oser l’autre: Faire son travail d’homme en quelque sorte... Un départ est un contrat avec soi, il s’agit d’oublier le point de vue particulier qui était le nôtre pour aller se glisser dans d’autres peaux, d’autres rêves et vérifier qu’ailleurs règnent des vérités différentes. Partir, c’est aller confronter ses rêves à des réalité inédites et, avec un billet de train ou d’avion, emmener son être dans les couloirs de l’univers, lui faire rencontrer des bourrasques et des typhons, de multiples corps et de regards, des brises et des parfums, des ressacs. “Partir, partir, s’évader, traverser l’horizon, pénétrer dans une autre vie” (D.H. Lawrence).
YVES SIMON, ÉCRIVAIN. DERNIER OUVRAGE PARU : « JE VOUDRAIS TANT REVENIR, 2006 » (SEUIL)





Regarder ce que l’on ne regarde jamais : les insectes sous la pierre en s’agenouillant, le spectacle de la rue en s’asseyant sur un banc public.

Pensée du jour du 14 mai 2008





"Chacun deviendra un jour tel que Dieu l’a pensé et voulu, tel qu’il est déjà dans son Moi supérieur. C’est cette certitude qui doit donner un sens à tout ce que nous sommes en train de vivre. Même si c’est difficile, rien ne doit nous arrêter sur le chemin qui nous conduit vers la lumière.
Regardez le soleil se lever, laissez-vous absorber par cette vie, par cet éclat. Dans ce jaillissement de lumière, dans ce rayonnement qui est une expression de la splendeur divine, mettez-vous à la recherche de votre vrai Moi. Le jour où vous le découvrirez, le jour où vous apprendrez à vous identifier à lui, vous saurez que vous n’avez jamais cessé de vivre dans la puissance, dans l’amour, dans la lumière, et que par votre vie, vos activités, vous pouvez participer au travail gigantesque qui se fait dans l’univers."

Omraam Mikhaël Aïvanhov

50 Façons de goûter la vie








Préparer un repas avec des amis, dans la cuisine :
parler, rire, humer, goûter.

Le plaisir de jouer du piano

Certes, il n’y a pas que le piano dans la vie. Mais enfin, que serait un monde sans le roi des instruments ? Un monde sans les sonates-de-Mozart, les partitas-de-Bach, les impromptus-de-Schubert, les intermezzi-de-Brahms, les ballades-de-Chopin ? Impensable ! Triste comme une journée sans soleil, une promenade sans chants d'oiseaux. Un piano n'est pas un meuble encombrant, mais une harpe couchée, un tapis volant pour le rêve, un orchestre miniature. Jouer du piano, c'est parler sans les mots, dire l'indicible, lire à mains nues, chanter du bout des doigts, devenir musique.
Touchez la corde sensible ! Jouer du Chopin, c'est devenir Chopin en ce soir d'automne où il a jeté ces paquets de notes dans son cahier de musique. C'est faire revivre toutes ses émotions - angoisse, douleur, ferveur, extase, joie... Avec lui, grâce à lui, et selon ses instructions. On n'est jamais seul puisque Chopin est là, éternellement vivant dans les pages de cette partition. Puisqu'il est possible de s'enivrer 'au même instant' que lui, et avec la même torturante tendresse, d'une dissonance mystérieuse, d'une mélodie apaisante, d'un contrepoint fugitif. Entrez dans le jardin du piano : comme le dit Héraclite, ici sont les dieux.




Pensée du jour du 13 mai 2008




"La nature est vivante et intelligente. Or, la majorité des humains agissent envers elle comme si elle était morte et stupide, c’est pourquoi la vie ne vibre plus aussi intensément et puissamment en eux : ils paralysent peu à peu toutes les facultés de connaître, de comprendre et de sentir, que Dieu leur a données.
Quand on considère que ni les pierres, ni les plantes, ni l’eau, ni l’air, ni le soleil ne sont vivants, pourquoi essayer d’entrer en communication avec eux ? C’est donc déjà une façon d’émousser ses facultés de perception, et en faisant cela, on se limite. Tandis que si vous croyez que la nature est vivante, intelligente, vous faites des efforts pour comprendre son langage et vous arrivez à trouver en vous-même des moyens d’expression pour vous adresser à elle."

Omraam Mikhaël Aïvanhov

Pensée du jour du 12 mai 2008





"Ceux qui ont reçu le don d’une belle voix, doivent savoir qu’ils sont en possession d’un grand trésor grâce auquel ils peuvent accomplir des merveilles. Mais les chanteurs sont souvent comme des enfants gâtés, ils ne mesurent pas la valeur de leur talent, et surtout ils ne réfléchissent pas au meilleur usage qu’ils peuvent en faire. « Quel usage ? » demanderez-vous… Arracher les humains à leurs préoccupations médiocres, mesquines, et leur inspirer le désir d’embrasser une vie nouvelle consacrée à la beauté et à la lumière. Alors le nom de ces chanteurs sera inscrit dans le Livre de la Vie : il sera noté qu’ils ont ouvert des cœurs, éclairé des intelligences, sauvé des âmes des tribulations et de la mort. Toute activité qui naît d’une idée désintéressée, qui est mise au service d’une cause divine, possède le germe de l’immortalité. Celui qui est conscient de cette loi acquiert les véritables richesses, parce que conquérir une âme à la lumière est supérieur à tout."


Pensée du jour du 11 mai 2008




"Ce sentiment que nous éprouvons parfois, que l’immensité est la véritable patrie de notre âme, n’est pas une illusion, elle a son origine dans notre structure psychique. C’est pourquoi, ceux qui refusent de prendre en considération ces besoins de leur âme, éprouveront toujours au fond d’eux-mêmes une sorte d’insatisfaction. Même avec la fortune et au milieu des honneurs, des succès, de la gloire, ils auront toujours la sensation qu’il leur manque quelque chose. Et il est inutile d’essayer de nier ou de refouler cette sensation, car elle est là pour nous obliger à marcher sur le chemin qui nous conduira jusqu’à la Source de la lumière.




Dieu ne peut être ni vu, ni entendu, ni touché, ni expliqué, ni atteint. Or, nous sommes habités par le besoin irrésistible de partir à sa recherche. Et c’est Dieu Lui-même qui a mis ce besoin en nous pour que nous n’arrêtions jamais d’avancer, car c’est cela l’essentiel : ne jamais s’arrêter."

50 Façon de goûter la vie



Référence : www.psychologie.com





M
ouiller ses espadrilles
PAR PHILIPPE DELERM
Je ne passe pas ma vie à chasser les plaisirs minuscules. Cette quête serait par définition infructueuse, car ils ne fonctionnent qu'en associant au goût du jour une part de mémoire involontaire. Mais savoir qu'ils existent, d'autant plus désirables qu'ils demeurent secrets, est en soi un plaisir. C'est d'une certaine manière sentir que la terre est habitée, habitée de moi, d'une infime partie de moi qui attend peut-être sa révélation. On a pu comprendre sans souci que j'appelle plaisir la dégustation d'une première gorgée de bière, ou la satisfaction délicieusement inutile de sentir la présence d'un Opinel dans sa poche. J'ai vu qu'on tiquait davantage quand j'évoquais le bien-être causé par le ronronnement d'un réfrigérateur. Le tout premier de mes « plaisirs minuscules », celui qui m'a donné une piste d'écriture, était pourtant d'une essence assez particulière. Une sensation d'été. Traduire l'irrémédiable débâcle occasionnée par le gonflement de la semelle d'espadrilles en train de se mouiller m'a pourtant semblé à la fois être un plaisir et un sujet. Sujet, parce que sans doute personne n'en avait parlé avant moi. Plaisir, parce que la vie la plus banale pouvait receler un secret. Il se passe quelque chose. Le rien devient tout. Pour moi, le plaisir, c'est ça.
PHILIPPE DELERM, ÉCRIVAIN. DERNIER OUVRAGE PARU : « LA TRANCHÉE D'ARENBERG ET AUTRES VOLUPTÉS SPORTIVES » (PANAMA, JANVIER 07)

Pensée du Jour du 10 mai 2008






"Le nombre de la terre est le 4, et celui de Saturne le 8 : 4 x 2. Entre la terre et Saturne existent des relations étroites, car les nombres 4 et 8 expriment la même réalité sur deux plans différents. Au 4 correspond la justice terrestre et au 8 la Justice divine, les deux plateaux de la Balance. Le 4, c’est le carré qui enferme, qui emprisonne, mais aussi la croix avec les quatre directions nord, sud, est, ouest qui délimitent l’espace à l’intérieur duquel nous nous mouvons. Et le 8, qui est donc une croix double, symbolise l’équilibre cosmique.
La planète Saturne est sous l’influence de la séphira Binah où règnent les Seigneurs des destinées, et quand la Justice divine a besoin de la justice de la terre, c’est là, sur la terre, qu’elle envoie les êtres afin que le 4 de la terre devienne leur prison. Pour échapper à cette prison nous devons donc nous efforcer d’atteindre la partie supérieure du 8."

Omraam Mikhaël Aïvanhov


La Pensée du jour : 9 mai 2008




"Le feu est, des quatre éléments, le moyen de transformation le plus radical ; rien ne lui résiste. C’est pourquoi la tradition initiatique enseigne que, pour se transformer, les humains doivent passer par le feu, pas le feu physique, bien sûr, mais le feu psychique. Et dans le plan psychique il y a le feu de la souffrance et celui de l’amour divin. Par le feu de la souffrance, doivent obligatoirement passer tous ceux qui se sont tellement endurcis que seules les épreuves pourront les faire réfléchir et les contraindre à changer de conduite.

Pour échapper au feu de la souffrance, nous devons travailler avec le feu de l’amour qui nous transformera en nous rendant lumineux et rayonnant ; il nous enveloppera de ses flammes sans nous brûler. Et même si nous devons encore souffrir, car nous sommes encore sur la terre, nous saurons comment traverser ces souffrances. Le feu de la souffrance contraint et asservit l’homme, le feu de l’amour divin le libère."

Omraam Mikhaël Aïvanhov