Un Loup buvant à la source d’une fontaine, aperçut un Agneau qui buvait au bas du ruisseau ; il l’aborda tout en colère, et lui fit des reproches de ce qu’il avait troublé son eau. L’Agneau, pour s’excuser, lui représenta qu’il buvait au-dessous de lui, et que l’eau ne pouvait remonter vers sa source. Le Loup redoublant sa rage, dit à l’Agneau qu’il y avait plus de six mois qu’il tenait de lui de mauvais discours. – Je n’étais pas encore né, répliqua l’Agneau. Il faut donc, repartit le Loup, que ce soit ton père ou ta mère. – Et sans apporter d’autres raisons, il se jeta sur l’Agneau et le dévora, pour le punir (disait-il) de la mauvaise volonté et de la haine de ses parents.
Habillée d'une robe rose un peu défraîchie, pieds nus, cette petite fille assise ne cessait de regarder les gens passer près d'elle.
Elle n'essayait jamais de parler ni même d'attirer leur attention. Elle ne bougeait pour ainsi dire pas du tout tant sa tristesse semblait lourde à porter.
Plusieurs personnes passaient près d'elle, mais pourtant aucune ne s'arrêtait. Chacun semblait bien trop préoccupé par lui-même ou encore ne dégageait qu'indifférence à son égard.
Le jour suivant, toujours intrigué, j'ai décidé, par curiosité, de retourner au parc afin de découvrir si elle était toujours là.
Hé! Oui... elle se trouvait bien au même endroit que la veille, toujours habitée par cette même tristesse qui inondait son beau regard d'enfant.
Plus je m'approchais, plus je pouvais percevoir que le dos de la robe de cet enfant cachait une sorte de forme étrange.
J'ai songé qu'il s'agissait peut-être de la raison pour laquelle les gens passaient tout droit et ne s'arrêtaient jamais pour lui parler.
Souvent, les défauts physiques sont mal perçus dans notre société et celle-ci va même jusqu'à vous isoler lorsque vous trouvez naturel de vous préoccuper d'une personne qui soit différente des autres.
Comme je me rapprochais, la petite fille triste baissa les yeux pour éviter mon regard. Cela ne me découragea pas, mais plus je m'approchais et plus je pouvais voir nettement cette sorte de difformité dans son dos.
Sa robe masquait grossièrement son infirmité assez marquante. Je lui ai souris afin de lui signifier que j'avais vu mais que c'était bien correct et que je désirais l'aider et lui parler.
Je me suis assise à côté d'elle et j'ai débuté la conversation par un simple bonjour. La petite fille avait l'air surpris, et me répondit à son tour timidement après m'avoir observé longuement dans les yeux.
Je me suis fait chaleureux avec les yeux pleins de tendresse, elle m'a souris à son tour.
Nous avons parlé là, simplement, comme ça, jusqu'à ce que la noirceur s'installe et que le parc soit complètement désert.
Je lui ai demandé pourquoi elle avait l'air si triste. La petite fille m'a regardé d'un air triste et m'a dit : « Parce que je suis différente. » Immédiatement je lui ai répondu : « Certainement que tu l'es .» Puis, je lui ai souris tendrement. La petite fille a semblé plus triste encore et m'a répondu : “Je le sais.”
“Hé! Petite fille,” lui dis-je, “tu me fais penser à un ange, gentil et innocent. » Elle m'a regardé, m'a souris, et doucement elle s'est levée :
"Vraiment? ..." dit-elle.
« Oui! ! Tu es comme un ange gardien descendu sur terre pour prendre soin de tous ces gens qui marchent autour de toi.»
Elle me fit un signe de la tête et sourit les yeux brillants d'une nouvelle lumière, puis sans que je puisse m'y attendre, elle ouvrit le dos de sa robe rose pour permettre à ses ailes de se déployer librement.
Face à mon regard stupéfait, elle dit :
« Je suis effectivement TON ange gardien » en me clignant un superbe clin d'oeil.
Je ne savais plus quoi dire, je pensais que je rêvais.
Elle me dit : « Pour une fois, tu as pensé à quelqu'un d'autre qu'à toi-même.
Ainsi, mon travail ici-bas est terminé, tu peux donc désormais continuer ton évolution avec mon patron qui est ton archange. »
Je me suis levé et je lui ai dit : « Attends, explique-moi pourquoi personne n'a pris la peine de s'arrêter pour aider un ange semblant si tristement en détresse”.
Elle m'a regardé et dit : « Tu étais le seul qui pouvait me voir » puis elle disparut.
Après cela, ma vie a changé dramatiquement.
C'est la raison pour laquelle je me sens poussé à vous dire, vous qui me lisez, la phrase suivante :
" Quand vous penserez que vous êtes seul au monde, que vous n'avez rien, et que vous allez jusqu'à croire que tous vos efforts sont vains et bien souvenez-vous que nous possédons tous un ange et le vôtre est toujours là, à vous protéger. "
Offrez la référence de cette page à tous ceux que vous aimez ou que vous croyez pouvoir aider par cette pensée. Au fond vous savez bien que chacun de vos amis est un ange à sa façon.
La valeur d'un ami est mesurée par son cœur. Et si vous croyez que vous n'avez pas un ami qui ressemble à un ange ou que vous souhaitiez qu'un de vos amis illumine sa vie d'un plus grand bonheur, alors répétez cette phrase pour lui ou pour vous.
" Dieu, je t'aime et j'ai besoin de toi, viens dans mon coeur ainsi que dans celui de ceux qui me sont chers s'il te plaît. Merci mon ange de lui porter mon message. "
Esope - D’un Coq et d’une Pierre précieuse.
Esope
J'ai décidé de faire découvrir à mes visiteurs,
en même temps que moi,
ESOPE.
Ballade en Rêve
Paul VERLAINE (1844-1896)
(Recueil : Chair)
et nous nous pardonnions
Non pas nos torts, il n'en est en amour,
Mais l'absolu de nos opinions
Et que la vie ait pour nous pris ce tour.
Simple elle était comme au temps de ma cour,
En robe grise et verte et voilà tout,
(J'aimai toujours les femmes dans ce goût),
Et son langage était sincère et coi.
Mais quel émoi de me dire au débout :
J'ai rêvé d'elle et pas elle de moi.
Elle ni moi nous ne nous résignions
À plus souffrir pas plus tard que ce jour.
Ô nous revoir encore compagnons,
Chacun étant descendu de sa tour
Pour un baiser bien payé de retour !
Le beau projet !
Et nous étions debout,
Main dans la main, avec du sang qui bout
Et chante un fier 'donec gratus'.
Mais quoi ? C'était un songe, ô tristesse et dégoût !
J'ai rêvé d'elle et pas elle de moi.
Et nous suivions tes luisants fanions,
Soie et satin, ô Bonheur vainqueur,
pour Jusqu'à la mort, que d'ailleurs nous niions.
J'allais par les chemins, en troubadour,
Chantant, ballant, sans craindre ce pandour
Qui vous saute à la gorge et vous découd.
Elle évoquait la chère nuit d'Août
Où son aveu bas et lent me fit roi.
Moi, j'adorais ce retour qui m'absout.
J'ai rêvé d'elle et pas elle de moi !
La Prophétie
là où l'aventure garde les yeux clairs
là où les femmes rayonnent de langage
là où la mort est belle dans la main comme un oiseau
saison de lait
là où le souterrain cueille de sa propre génuflexion un luxe
de prunelles plus violent que des chenilles
là où la merveille agile fait flèche et feu de tout bois
là où la nuit vigoureuse saigne une vitesse de purs végétaux
là où les abeilles des étoiles piquent le ciel d'une ruche
plus ardente que la nuit
là où le bruit de mes talons remplit l'espace et lève
à rebours la face du temps
là où l'arc-en-ciel de ma parole est chargé d'unir demain
à l'espoir et l'infant à la reine,
d'avoir injurié mes maîtres mordu les soldats du sultan
d'avoir gémi dans le désert
d'avoir crié vers mes gardiens
d'avoir supplié les chacals et les hyènes pasteurs de caravanes
je regarde
la fumée se précipite en cheval sauvage sur le devant
de la scène ourle un instant la lave de sa fragile queue
de paon puis se déchirant la chemise s'ouvre d'un coup
la poitrine et je la regarde en îles britanniques en îlots
en rochers déchiquetés se fondre peu à peu dans la mer
lucide de l'air
où baignent prophétiques
ma gueule
ma révolte
mon nom.
Attendre
Un appel qui ne vient pas,
Chance ou .... Malchance ?
Il y avait dans le Far-West, un vieux cultivateur
qui possédait un vieux cheval
pour labourer son champ.
Un jour, le cheval s'enfuit dans les montagnes et,
tous les voisins vinrent sympathiser avec le vieil homme
à cause de sa malchance.
Mais il leur dit:
Chance ou malchance, qui peut le dire?
Une semaine plus tard, le cheval revint des montagnes
emmenant avec lui une horde de chevaux sauvages;
et alors les voisins vinrent le féliciter à cause de sa chance.
Il leur dit encore:
Chance ou malchance, qui peut le dire?
Puis, alors que son fils essayait de dompter les chevaux sauvages,
il tomba et se cassa une jambe.
Tout le monde y voit de la malchance.
Mais pas le cultivateur qui leur dit une fois de plus:
Chance ou malchance, qui peut le dire?
Quelques semaines plus tard,
l'armée arriva dans le village et
tous les jeunes aptes à faire la guerre furent conscrits.
Quand les officiers virent le fils du cultivateur avec sa jambe cassée,
ils le laissèrent libre.
Était-ce une chance ou une malchance?
Qui peut le dire?
Tout ce qui apparaît comme une malchance
peut-être une chance déguisée.
Et ce qui apparaît comme une chance,
peut être une malchance déguisée.
Nous sommes donc sages quand nous laissons à Dieu
de décider de ce qui est bon et de ce qui est mauvais,
et nous Le remercions de ce que toute chose finit
par être changée en bien pour ceux et celles qui L'aiment.
Un simple geste
Tout le monde peut accomplir
De grandes choses ... parce que
Tout le monde peut servir.
Vous n’avez pas besoin d’un diplôme
Universitaire pour servir.
Vous n’avez pas besoin d’accorder
Le verbe avec le sujet pour servir.
Vous avez simplement besoin
D’un cœur plein de grâce.
D’un âme régénérée par l’amour.
(Auteur inconnu)
La Dernière Chance
Celle que l'autre nous accorde avant qu'il ne tourne à tout jamais ... la page de ce bel amour. Nous saurions surement éviter cette erreur qui sera fatale à notre cœur.
Trop de personnes s'imaginent que la patience est une vertu sans limites. Trop d'êtres en amour pensent que l'autre aimera toujours en dépit de tout ce qu'ils peuvent lui faire subir... Trop sûrs d'eux, ils jouent avec le temps au nom des sentiments sans s'apercevoir que la dernière étincelle est à deux lueurs de s'éteindre.
On commet des bévues, on récidive dans ce qui blesse le plus celui ou celle qu'on aime tant... et l'on attend, tel un enfant, d'être pardonné de ses fautes impunément jusqu'à la fin des temps.
Mais vient toujours le moment ou plus rien n'achètera le pardon sur lequel on se détends comme sur un lit de pétales de roses.
À chaque écart de conduite, à chaque pardon, c'est pourtant l'une d'elles qui tombe de la rose, mais imbu de son pouvoir sur le cœur de l'autre, on ne voit même pas à quel point les émotions défraîchissent au fur et à mesure cette fleur qui se fane. Ne lui laissant qu'épines.
La dernière chance, c'est peut-être celle que vous prendrez demain en pensant qu'une fois de plus, un tendre baiser viendra effacer tout ?
D'ailleurs, n'est-ce pas toujours à l'être aimé qu'on jure de ne plus recommencer ? N'est-ce pas, à ce cœur que l'on confie sa peine et son angoisse ?
Mais un jour, un beau matin, bêtement, sans préavis, sans le moindre regret, l'autre nous dit que c'est fini, terminé. On sursaute, on implore, on pleure mais rien ne peut ramener l'être pourtant si cher.
Un bouquet de violettes, quelques larmes, deux ou trois lettres... et rien, plus rien ne ravivent la terre trop mal ensemencée.
La dernière chance, c'était celle qu'on avait prise avant que le cœur de l'autre s'octroie une libération. On pensait bien que c'était l'avant-dernière. Mais c'était la dernière, car tôt ou tard, tout vient à s'éteindre à force de mal étreindre.
C'est à jouer ainsi avec le cœur de l'autre qu'on en vient à perdre, à se perdre soi-même.
On lui reprochait sa méfiance, faute d'être incapable de lui faire confiance. Si le cœur n'est parfois que pardon, la bonté a ses limites.
Bien sûr qu'il ou qu'elle aura aussi mal que vous quand viendra l'heure du départ, mais un autre cœur viendra doucement déposer un baume sur sa plaie.
Et vous dans tout ça ? Triste portrait n'est-ce pas ?
Parce que vous l'aimiez sincèrement ? Parce que vous n'avez rien tenté pour sauvegarder cet être cher pour lequel vous viviez ? Trop tard et tant pis.
C'est à jouer avec sa dernière chance que bien souvent l'Amour meurt ... à défaut de n'avoir pu protéger son bonheur !
Ne laissez pas cette dernière chance briser votre amour.
Gros Cailloux - Merline
Un jour, un vieux professeur
de l'École nationale d'administration
publique fut engagé pour donner une formation sur
"La planification efficace de son temps"
à un groupe d'une quinzaine de dirigeants
de grosses compagnies nord-américaines.
Ce cours constituait l'un des cinq ateliers
de leur journée de formation.
Le vieux prof n'avait donc qu'une heure pour
"passer sa matière".
Debout, devant ce groupe d'élite
le vieux prof les regarda un par un,
lentement, puis leur dit :
"Nous allons réaliser une expérience".
De dessous la table qui le séparait de ses élèves,
le vieux prof sortit un immense
pot Masson d'un gallon
qu'il posa délicatement en face de lui.
Ensuite, il sortit environ une douzaine de cailloux
à peu près gros comme des balles de tennis
et les plaça délicatement,
un par un, dans le grand pot.
Lorsque le pot fut rempli jusqu'au bord
et qu'il fut impossible d'y ajouter un caillou de plus,
il leva lentement les yeux vers ses élèves
et leur demanda :
"Est-ce que ce pot est plein?".
Tous répondirent : "Oui".
Il attendit quelques secondes et ajouta :
"Vraiment?".
Alors, il se pencha de nouveau
et sortit de sous la table un récipient
rempli de gravier.
Avec minutie, il versa ce gravier
sur les gros cailloux
puis brassa légèrement le pot.
Les morceaux de gravier s'infiltrèrent
entre les cailloux...
jusqu'au fond du pot.
Le vieux prof leva à nouveau les yeux vers
son auditoire et redemanda :
"Est-ce que ce pot est plein?".
Cette fois, ses brillants élèves commençaient
à comprendre son manège.
L'un d'eux répondit: Probablement pas!.
"Bien!" répondit le vieux prof.
Il se pencha de nouveau et cette fois,
sortit de sous la table une chaudière de sable.
Avec attention, il versa le sable dans le pot.
Le sable alla remplir les espaces
entre les gros cailloux et le gravier.
Encore une fois, il demanda :
"Est-ce que ce pot est plein?".
Cette fois, sans hésiter et en chœur,
les brillants élèves répondirent :
"Non!". "Bien!"répondit le vieux prof.
Et comme s'y attendaient ses prestigieux élèves,
il prit le pichet d'eau qui était sur la table
et remplit le pot jusqu'à ras bord
Le vieux prof leva alors
les yeux vers son groupe et demanda :
"Quelle grande vérité
nous démontre cette expérience?"
Pas fou, le plus audacieux des élèves,
songeant au sujet de ce cours, répondit :
"Cela démontre que même lorsque l'on croit
que notre agenda est complètement rempli,
si on le veut vraiment,
on peut y ajouter plus de rendez-vous,
plus de choses à faire".
"Non" répondit le vieux prof.
Ce n'est pas cela.
La grande vérité que nous démontre
cette expérience est la suivante :
si on ne met pas les gros cailloux
en premier dans le pot,
on ne pourra jamais les faire
entrer tous, ensuite.
Il y eut un profond silence,
chacun prenant conscience
de l'évidence de ces propos.
Le vieux prof leur dit alors :
"Quels sont les gros cailloux dans votre vie?"
"Votre santé?"
"Votre famille?"
"Vos ami(e)s?"
"Réaliser vos rêves?"
"Faire ce que vous aimez?"
"Apprendre?"
"Défendre une cause?"
"Relaxer?"
"Prendre le temps...?"
"Ou... toute autre chose?"
Ce qu'il faut retenir,
c'est l'importance de mettre
ses GROS CAILLOUX en premier dans sa vie,
sinon on risque de ne pas réussir...sa vie.
Si on donne priorité aux peccadilles
(le gravier, le sable),
on remplira sa vie de peccadilles
et on n'aura plus suffisamment de temps
précieux à consacrer
aux éléments importants de sa vie.
Alors, n'oubliez pas de vous poser
à vous-même la question :
"Quels sont les GROS CAILLOUX dans ma vie?"
Ensuite, mettez-les en premier
dans votre pot (vie)"
D'un geste amical de la main,
le vieux professeur salua son auditoire
et lentement quitta la salle.
Bonne réflexion!
J'ai reçu ce texte de Monic et René le 26-01-2000
Merci à vous deux xxx
L'Isolement (Poème de Merline - Québec)
Souvent sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne,
Au coucher du soleil, tristement je m'assieds.
Je promène au hasard mes regards sur la plaine,
Dont le bateau changeant se déroule à mes pieds.
Ici gronde le fleuve aux vagues écumantes.
Il serpente et s'enfonce en un lointain obscur.
Là, le lac immobile étend ses eaux dormantes,
Où l'étoile du soir se lève dans l'azur.
Au sommet de ses monts couronnés de bois sombres,
Le crépuscule jette encore un dernier rayon
Et le char vaporeux de la reine des ombres,
Monte et blanchit déjà les bords de l'horizon.
Cependant, s'élançant de la flèche gothique,
Un son religieux se répand dans les airs.
Le voyageur s'arrête, et la cloche rustique,
Aux derniers bruits du jour, mêle de saints concerts.
Mais à ces doux tableaux mon âme indifférente,
N'éprouve devant eux ni charme ni transports.
Je contemple la terre ainsi qu'une ombre errante.
Le soleil des vivants n'échauffe pas les morts.
De colline en colline en vain portant ma vue,
Du sud à l'aquilon, de l'aurore au couchant,
Je parcours tous les points de l'immense étendue.
Et je dis; '' Nulle part, le bonheur ne m'attend ''.
Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières?
Vains objets dont pour moi le charme est envolé.
Fleuves, rochers, forêts, solitude si chère,
Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé.
Que le tour du soleil ou commence ou s'achève,
D'un oeil, indifférent je le suis dans son cours.
En un ciel sombre ou pur qu'il se couche ou se lève.
Qu'importe le soleil? Je n'attends rien des jours.
Quand je pourrai le suivre en sa vaste carrière.
Mes yeux verront partout le vide et les déserts.
Je ne désire rien de tout ce qu'il éclaire.
Je ne demande rien à l'immense Univers.
Mais peut-être au-delà des bornes de sa sphère.
Lieu où le vrai soleil éclaire d'autres cieux.
Si je pouvais laisser ma dépouille sur terre.
Ce dont j'ai tant rêvé, paraîtrait à mes yeux!
Là, je m'enivrerais à la source où j'aspire.
Là, je retrouverais et l'espoir et l'amour.
Et ce bien idéal que toute âme désire,
Et qui n'a pas de nom au terrestre séjour?
Que ne puis-je porter sur le char de l'Aurore.
Vague objet de mes yeux, m'élancer jusqu'à toi!
Sur la terre d'exil, pourquoi rester encore?
Il n'est rien de commun entre la terre et moi.
Quand la feuille des bois tombe dans la prairie
Le vent du soir s'élève et l'arrache aux vallons.
Et moi, je suis semblable à la feuille flétrie
Emportez-moi comme elle, orageux aquilons.
Le Vieux Sage
Sur la montagne sacrée du vieux sage
Chantant plus fort pour avoir du courage
Ils les avaient amenés vers ces lieux inconnus
Par ces chemins tortueux se guidant à l’étoile
Dans ce ciel où elles formaient une toile
Parlant aux dieux que lui seul connaissait
En demandant une protection, il priait
En faisant toutes sortes d’incantations
Leur promettant dans sa vie de les sanctifier
Ce serait eux qui seraient servis les premiers
Des peurs de l’inconnu de leur imagination
Sans un seul mot avec une résignation
Je vous servirait même si je ne vous vois pas
Et depuis, tous ensemble, ils marchaient
C’était l’eldorado qu’ils voulaient trouver
Les pluies froides venant des neiges éternelles
Leurs dos glacés, ils devenaient tous des mortels
Leurs peaux dessus pour calmer ces douleurs
Suivre les astres du ciel, l’étoile d’Orion
Le vieux sage était devenu leur père spirituel
Pourtant la fatigue faisait leur désespoir
Recouverts de neige, les protégeant du froid
Empêchant leur cerveau de mourir à l’instant
Avec comme espoir d’arriver tous vivants
Pas seulement comme des survivants
Parcourant ces sentiers difficiles.
Se suivant lentement à la file
C’était eux les véritables aventuriers
Découvrir ce monde, la vallée de l’espoir
Mais la peur était là, teintée de désespoir
Cette grande chevauchée celle des anciens
Celle à laquelle, ils ne connaissaient rien
Et avec les paroles douces du vieux sage
Par ces mots venant d’un lointain passé
Les répétant sans cesse, sans divaguer
Ne voulant pas aller vers un naufrage
Cela aurait été pour lui un véritable outrage
Ils passeront encore, des lunes dans ces dunes
Sous les rayons du soleil si brûlant
Les affres d’une soif, tous les accablant
Au-dessus d’eux volaient, ces grands rapaces
Ces aigles, ces vautours, attendant les carcasses
En dépouillant les corps de quelques moribonds
Qui mourraient lentement de ce si long voyage
C’était là maintenant leur dernier passage
Leurs cris stridents faisaient peur aux enfants
Le souffle court, la voix muette un instant
Leurs craintes apaisées, ils étaient protégés
Par les prières du vieux sage, par les aînés
Ils connaissaient bien tout, ces mauvais présages
Il avait su garder en mémoire les souvenirs
Les mots que lui seul connaissait pour le soir
Et tous l’écoutaient dans un profond silence
Ces paroles inconnues qui venaient du passé
Il les avait apprises avec les légendes
Au loin là-bas un ciel gris de nuages
Amenant peut-être bien les orages
Et ces incantations implorant cette pluie
Ces quelques gouttes d’eau apaisant leurs envies
Rafraîchir les corps, donnant un nouvel espoir
Claudius le 10 Décembre 1999.
Le paradoxe d'aujourd'hui
On produit plus de nourriture, mais plus de gens ont faim.
On a plus de connaissances, mais moins de d'éducation.
La richesse augmente, mais les gens s'appauvrissent.
On connaît beaucoup de gens, mais on a peu d'amis.
On sait comment gagner sa vie, mais on ne sait pas comment vivre vie.
Nos gouvernements veulent la paix, mais vendent des armes.
On a plus de loisir, mais on est moins heureux.
On sait comment réussir dans la vie, mais on ne sait pas comment réussir sa vie.
On gagne plus, on dépense plus, et on partage moins.
On construit de plus grandes maisons, mais les familles sont plus petites.
On a de plus de commodités, mais moins de temps disponible.
Plus on augmente le nombre de médecin, plus les gens sont malade.
On augmente la durée de la vie, et on demande l'euthanasie.
On a plus de spécialistes, plus de problèmes et moins de solutions.
Plus les moyens de communication augmentent, moins on se parle moins.
Avant, une maison connaissait plusieurs génération,
Aujourd'hui, une génération connaît plusieurs maisons.
En une journée, on traverse un continent, en une vie,
on à peine à traverser la rue pour connaître son voisin.
Anonyme.
Pensée du jour du 17 juin 2008
Pensée du jour du 12 juin 2008
Pensée du jour du 11 juin 2008
Une mère est paralysée depuis des années. Une nuit, un incendie se déclare dans la maison. Son enfant dort dans une autre chambre. Le choc que produit sur elle la pensée que son enfant peut brûler vif est si fort qu’elle s’élance pour le saisir et le mettre à l’abri. Oui, sous l’effet de son amour, le contact entre le système nerveux et les muscles s’est à nouveau rétabli. C’est arrivé très rarement, bien sûr, mais c’est arrivé. Alors, pourquoi ne pas étudier ces phénomènes ? Vous me direz qu’on les connaît depuis longtemps. Oui, peut-être, mais cela vous a-t-il amené à étudier ces mécanismes afin d’améliorer certains de vos états ?"
50 Façons de goûter la vie
Pensée du jour du 6 juin 2008
LISA NICHOLS : Auteur
Pensée du jour du 4 juin 2008
50 Façons de goûter la vie
Pendant un mois, ne plus tergiverser : donner l’aumône à tous les pauvres et quêteurs qui vont la solliciter. À la fin du mois, comparer le budget investi et le plaisir obtenu.
Manger avant de faire la cuisine
Faire les courses n’est pas ce pur moment d’allégresse tel qu’on le vante dans les reportages. Souvent il y a du monde, les poignées de sacs plastiques vous scient les phalanges et la petite monnaie ne vient pas… Non, le parfait mouvement de grâce dans les commissions c’est au moment de déposer les vivres fraîches dans la cuisine. Tout est là en vrac, une symphonie à venir, tout est frais, tout sent bon, le beurre, la viande, les herbes et les légumes, mais par-dessus tout ce qui fait craquer c’est le pain quand on le sort de son papier. On n’y résiste pas, on rompt un bout, on l’accompagne avec tout. Un morceau de beurre, pour commencer, puis de fromage, juste pour goûter, et le saucisson, tant qu’à faire, voir s’il est vraiment sec, avec juste une petite goutte de vin, rien que pour le goût, et un bout de pain encore. Après quoi on lance la cuisson du rôti, on re-goûte une petite rondelle de saucisson, cette fois-ci avec un cornichon, pour voir… C’est comme ça qu’on mange en faisant la cuisine, on se régale avant le repas, avec soi.
Plaisir d’été :
s’allonger dehors, la nuit, dans une couverture et regarder les étoiles.
Pensée du jour du 3 juin 2008
Regardez les pierres : il y a toujours des marteaux et des machines pour venir les casser, les broyer. Le destin des pierres, c’est d’être cassées. Et le destin de tous les humains qui laissent la matière dominer en eux, c’est aussi d’être cassés un jour. On peut dire que la vie oscille entre deux pôles : l’esprit et la matière. Et lorsque l’esprit qui se caractérise par la mobilité, la souplesse et la subtilité, vient se manifester, rien ne peut résister à ces forces de renouvellement ; toutes les formes qui ont vieilli, qui se sont figées se disloquent. Le temps, c’est-à-dire les forces de la vie, finit toujours par les bousculer pour les obliger à se renouveler."
Pensée du jour du 31 mai 2008
Tous les humains ont besoin de modèles, non pas de modèles de réussite matérielle, sociale, mais de modèles qui leur font prendre conscience de leurs véritables richesses, les richesses du cœur, de l’âme et de l’esprit."